IAQS – Integrated Advanced Quality System.

Introduction

Quand j’ai rejoint le marché du travail au début des années 1981,et ce, en pleine récession, la seule préoccupation que les entreprises semblaient avoir était de survivre. Peu avait un programme qualité sauf pour certains secteurs comme l’aéronautique, les transports, le nucléaire, etc. avec chacun, des normes spécifiques à leurs secteurs basés sur leurs besoins et préoccupations spécifiques. Par la suite, la compétition internationale commença à mettre de la pression dans des secteurs comme l’automobile avec le Japon et les consommateurs ont commencé à réclamer plus de qualité. C’est ainsi qu’en 1987, la première version de la norme ISO9001 est apparue, quoique imparfaite, car elle reprenait les éléments des normes de différents secteurs pour en faire une synthèse. C’est en 1994, que la norme a été mieux structurée avec ces 20 clauses orientées sur les besoins de fabrication.

C’est dans ce contexte que l’on a vue explosée le nombre d’enregistrements ISO au Québec encourager par des subventions aux entreprises pour être certifié ISO9001 et dont l’objectif a été d’intégrer une culture de gestion de la qualité. Dans ce mouvement, plusieurs employés se sont convertis au métier dans le domaine de la qualité. La majorité des praticiens ont appris ‘sur le tas’, mais pour d’autres, plus passionnés, nous avons continué à nous perfectionner et pousser les concepts avancés de la qualité. C’est dans cet esprit que j’ai présenté avec un collègue d’étude mes premiers travaux d’un système de gestion qualité avancé dans le cadre d’un projet avec P&WC. Ce système était inspiré de modèle de Boeing, de l’ASQ, Juran, Deming, pour en nommer quelqu’uns.

Ensuite est arrivée la nouvelle vague des modes d’amélioration continue comme les Kaizen, Lean, 6 sigma, etc., et l’ASQ offrait une multitude d’informations, de références et des certifications.

Modèle  IAQS

Le point de départ de ce modèle a été la modélisation et la mise en place d’un processus AMDEC (FMEA). C’est la combinaison de cet outil à mes expériences et observations professionnel qui a permis de schématiser ce que j’appelle aujourd’hui le modèle IAQS (Intégrated Advanced Quality System) Fig.1.

IAQS

Avec l’approche de gestion des risques de la nouvelle version ISO9001:2015, le modèle a mis en contexte le PDCA et les interactions entre les concepts et outils. Ce modèle est aussi fidèle aux exigences des normes qualité spécifiques comme ISO14001, ISO45001, TS16949 et AS9100, par exemple ainsi qu’aux exigences de plusieurs clients.

Ce modèle se veut donc simple et applicable dans la plupart des domaines. Les organisations ont le loisir de définir les détails de chacun des outils du modèle selon leurs moyens, ressources et bonnes pratiques développés et adaptés à chaque spécificité de secteurs.

Les principes

Au fil du temps, ma pratique m’a permis de mettre en pratique certains principes. C’est sur ces principes que le modèle est construit.

Le premier principe est simple : le gros bon sens.

Personne sur cette boule bleue ne vit isolé et seul. Nous sommes tous en interactions les uns les autres. Ce même principe évident de gros bon sens s’applique aussi aux concepts et aux processus d’affaires et de qualité. Ils sont liés entre eux et ces interactions rendent vivant le système, d’où le ‘I’ pour ‘interaction’ de IAQS.

Le deuxième principe : Gérer par des faits

Un fait est un constat à partir d’informations sur un état des lieux ou un contexte ou  l’information est construit à partir d’analyse de données, d’observation et de vérification. L’expression d’un fait doit être claire pour s’assurer que chaque personne puisse comprendre une situation sans ambiguïté. Le fait doit être appuyé de preuves tangibles, c’est-à-dire d’un échantillon d’information valide, pas un élément unique.

Le troisième principe : La connaissance, moteur de la compétence. (prérequis – principe no 2)

Sans connaissances, chacun de nous peut se retrouver rapidement limité dans nos actions et décisions. Combiné à l’expérience, les connaissances participent à la compétence. Le grand défi est d’assurer cette compétence au travers des générations. Encore aujourd’hui, peu d’entreprises commencent à comprendre l’importante de la rétention des acquis et des connaissances. Ce principe est maintenant valorisé et fait partie d’une exigence dans la norme ISO9001 :2015 par. 7.1.6. L’application de ce principe permet d’avoir un système de gestion avancé, d’où le ‘A’ pour ‘advanced’ de IAQS.

Le quatrième principe : l’esprit critique (prérequis-principe no 3) et la créativité.

L’esprit critique permet à chacun de se faire une idée de ce qui est bon et pertinent par rapport à son contexte. La créativité entre donc en service afin de bien définir les processus d’affaires a valeur ajouté, de prendre les bonnes décisions et les actions. Le résultat de l’application de ce principe se retrouve souvent dans la description du système qualité ‘QS’ de L’IAQS. On rejoint donc le principe no 1 du gros bon sens.

Conclusion

Pour cet article je me suis gardé de décrire chacun des outils du modèle. C’est dans cet esprit que mes activités professionnelles se sont développées dans le temps. Ce qui rend ce modèle intéressant, quoique imparfait,  est qu’il est testé en continu depuis plus de 20 ans de minière explicite et implicite dans des entreprises avec qui j’ai œuvré, mais aussi que j’ai eu l’occasion d’évaluer.

Je souhaite que chacun y trouve une inspiration d’application et puisse faire évoluer ce modèle selon ses besoins.

 

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