Quelle sera la nouvelle tendance en amélioration ?

Introduction

Dans un article récemment publié dans le Quality Progress de juin 2016, un modèle d’amélioration de processus a été présenté sur la base d’étapes de maturité. Ce type d’approche n’est pas nouvelle, car j’ai utilisé un modèle d’amélioration continue semblable en 2000 et ensuite 3 différentes versions dans les organisations avec lesquelles j’ai travaillé. Aujourd’hui, ces moyens sont utilisés essentiellement pour réduire les coûts, tant structurel que pour les produits et services. J’ai alors pris un moment pour réfléchir sur l’évolution des moyens utilisés dans le temps pour résoudre les problèmes et revenir sur celui que j’ai modélisé et que j’utilise encore aujourd’hui comme base de travail.

Contexte des tendances

Lors de rencontres avec des dirigeants de PME, j’ai partagé le constat que les entreprises sont dans une position d’essoufflement face aux défis économiques actuels. Certains prennent des initiatives afin de se démarquer, d’autres innovent, mais pour plusieurs, le ralentissement pèse lourd et représente une menace d’affaires.  Avec la mondialisation, les dirigeants doivent absolument adopter des réflexes de veilles continues par rapport à leur environnement externe pour réduire leur myopie et voir à plus long terme. Je me suis alors posé la question qu’en est-il des grands courants dans le domaine de la gestion de la qualité.

Avec quelques ‘clic’ sur Google, il est possible de refaire l’histoire des tendances de la qualité dans le temps. En général, l’appropriation massive par les entreprises de ces stratégies  a donné vie à ces moyens dans le temps. Le tableau 1 montre les grandes tendances que l’on a pu observer et les périodes importantes de récessions et événements économiques.

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Je me suis alors posé la question : quelle est la motivation fondamentale de ces appropriations par les dirigeants ?

J’ai tendance à faire 2 premières observations. Depuis cette courte histoire de la qualité, on peut observer l’apparition de plusieurs stratégies et philosophie. Ces stratégies semblent avoir été popularisées en réaction à des récessions ou ralentissements économiques dans plusieurs cas. Aussi, suite à la lecture d’articles multiples, de discussions et observations, de mes formations, les dirigeants doivent souvent trouver des moyens pour motiver leurs employés dans un contexte où les rendements demandés sont exigeants pour assurer la pérennité. Il y a donc un lien assez direct entre les tendances et les programmes dans les organisations et la réduction des coûts. La profitabilité est l’objectif ultime à maîtriser dans le contexte de la mondialisation et pour y arriver, l’élimination des gaspillages et des pertes passe par des stratégies de résolution de problème.

Depuis la dernière récession de 2008, on peut voir certaines approches par des grandes entreprises en mettant en place des programmes d’amélioration qui reprennent les éléments qui ont été favorables, et ce, en prenant en compte les bonnes pratiques acquises. Tous ces programmes ont pour but de réduire les coûts face à la pression de la compétition et de la mondialisation. En 2016, on commence par contre a observer les limites de cette pression et on est en droit de se demander quelle sera la nouvelle tendance.

Une des tendances est de réfléchir ‘Business’ et stratégique avec une réflexion de gestion de risque (Réf. ISO9001 :2015). Une autre tendance est d’intégrer aux processus d’affaires toutes nouvelles pratiques favorables à réduire les coûts et en même temps favoriser l’innovation. Voici donc une nouvelle version améliorée que j’utilise.

Modèle d’amélioration des processus

Ce modèle d’amélioration ‘par petit pas’ présente en 5 grandes étapes ou chacune elle est un prérequis à la suivante. Le plan stratégique de départ vient clairement définir la cible à atteindre et permet de définir le leadership de l’organisation pour l’atteinte de l’excellence dans son secteur, réseau, etc.

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Moyens et outils

 Dans ce modèle, ma pratique et l’expérience m’ont amené à proposer un nombre minimum et commun de moyens et d’outils à chacune des étapes (voir Fig. 2). Par contre, je recommande à chaque organisation de faire l’inventaire de ses besoins en fonction de la culture de son entreprise, les pratiques déjà utilisé avec succès et en allant trouver ces outils sur différent site web d’organisation tel que l’ASQ, MMQ, certaines firmes de consultations, livres, etc.

Le but est que le modèle d’amélioration soit adapté à votre réalité.

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Protocole de qualification – Modèle de maturité

Pour que ce modèle fonctionne bien et que les efforts soient reconnus par l’ensemble de l’organisation, il est important d’y définir un encadrement par l’application un protocole de validation pour chacune des étapes aligner sur les objectifs stratégiques. L’atteinte et la réussite de chaque étape sont une occasion de souligner la reconnaissance des efforts et d’assurer la mobilisation des équipes. Une pratique souvent utilisée et similaire aux pratiques de marketing pour les cartes de crédits par exemple, est d’avoir une gradation de croissance vers la cible du type bronze, argent, or, platine. Le statut est émis après avoir démontré le succès d’implantation des moyens pour l’étape par l’équipe, le département, l’usine, etc. Ce protocole doit décrire pour chacun des outils ou moyens les éléments suivants : descriptif, portée et l’applicabilité, l’objectif à atteindre au départ et ensuite pour le maintien à chacune des étapes, les indicateurs de performance, les informations techniques supports, le matériel de formation.

Conclusion

Plusieurs disent que le modèle économique actuel ne tient plus la route, on peut aussi observer une panne sur les nouvelles grandes tendances ou stratégies pour innover en qualité, actuellement la mondialisation se repositionne, les nouvelles générations apportent un regard différent de mode de vie, la pression de la démographie vieillissante va probablement être celle qui mettra de la pression. Nous arrivons à la croisée des chemins pour voir émerger un renouveau. Actuellement, 2 tendances lourdes se pointent, l’environnement et le social.

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